par Bernard Vinatier – Cahier N°1
VEZE – Inauguration du retable majeur le samedi 23 juin 2007
Le samedi 23 juin 2007, le maire et le conseil municipal de Vèze conviaient leurs administrés, les responsables de l’administration et de la conservation des antiquités historiques, les amateurs d’objets d’art ou d’architecture religieuse à l’inauguration du grand retable dont la restauration venait de s’achever. On notait parmi les personnalités M. Robert Vinatié, maire de la commune, M. Alain Marleix, député de la circonscription, secrétaire d’Etat chargé de la défense et des anciens combattants, M. Christian Leoty conseiller général les maires des environs : M. Papon (Allanche), M.Morel (Laurie), M.Audubert (Molèdes).
M. le maire Robert Vinatié et M. le directeur de l’entreprise de restauration du monument – Photos Philippe Glaize
Étaient présents aussi : M. Benoît-Henri Papounaud conservateur des antiquités et objets d’art du Cantal, conservateur des musées de Saint-Flour, Mme Guilaine Pons, conservatrice déléguée, M. le directeur de l’entreprise de restauration de monuments historiques, les présidents d’association, en particulier « Les Amis du Vieil Allanche ». La manifestation revêtait un éclat particulier tout comme le monument qui allait être présenté.
Le retable est au chœur de l’église ce que la devanture est au magasin, une vitrine d’exposition.
La structure et l’architecture d’un grand retable doit donc comporter des étagères et des tablettes, des corniches et des cimaises, des casiers et des niches, des socles et des consoles, des présentoirs divers : piédestaux, piédouches et culots, en un mot tous les aménagements permettant de montrer ou de mettre en valeur ce qui est beau ou intéressant dans l’église.
Au XVIème siècle, certains y voyaient un arc de triomphe mais il vaut mieux réserver cette dénomination pour l’arc triomphal marquant l’entrée du chœur. Le retable est le lieu de convergence de tous les regards, il doit être séduisant. Celui de Vèze est éblouissant.
D’abord par la couleur et la lumière : rouge et or, tonalités maîtresses en cette fin du XVIIème siècle que Versailles a illuminé.
Villa de Mr. Pelligry
Le retable restauré de Vèze ne présente pas l’architecture complexe (perspective sur plusieurs plans) des retables monumentaux de la grande époque comme Bredons, Cézens, Marcenat, Apchon ou même Allanche, Trizac et Chalinargues. Il comporte néanmoins trois pans, avec un panneau central dont la toile représente la classique Crucifixion avec saint Jean et la Vierge Marie, et les deux panneaux latéraux séparés par des colonnes torses contenant chacun une niche.
Le cadre des deux grandes niches est mis en relief par des chutes de feuilles et de fleurs tandis que des coquelicots ou des écuelles d’eau décorent les sommets et les bases (trois en haut, deux en bas). Ce même décor apparaît sur la frise et les frontons. A la grande époque des retables, des pilastres cannelés sans décor délimitaient les niches et leur donnaient plus de volume, surtout de profondeur. Le cadre de la toile centrale est particulièrement soigné : un faisceau de tiges liées par un ruban plat où s’entremêlent des fleurs, des feuilles et des fruits ou des baies. Les proportions de l’ensemble et de chacun des éléments sont harmonieuses.
Le fronton central présente la même composition que les niches : le Père éternel émergeant des nuées en apothéose est soutenu lui aussi par un ange aux ailes déployées. De part et d’autre du fronton, deux anges ou archanges montent la garde et portent, semble-t-il, l’un une poutre, l’autre un tronc. […]
Pour en savoir + : Extrait du Cahier N° 1, en rupture de stock 🙁
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